La banque du Canada relève le taux cible du financement à un jour pour le porter à 3/4%
OTTAWA -La Banque du Canada a annoncé aujourd'hui
qu'elle relève le taux cible du financement à un jour de un quart de
point de pourcentage pour le porter à 3/4 %.
Le taux officiel d'escompte s'établit donc à 1 %, et le taux de rémunération des dépôts, à 1/2 %.
La reprise économique se poursuit
à l'échelle du globe mais n'est pas encore autosuffisante. L'importance
plus grande accordée à l'assainissement des bilans des ménages, des
banques et des gouvernements dans certaines économies avancées devrait
modérer le rythme de la croissance mondiale par rapport à celui que la
Banque prévoyait dans la livraison d'avril du
Rapport sur la politique monétaire.
Même si les mesures adoptées en réaction à la crise de la dette
souveraine en Europe ont réduit le risque de conséquences négatives et
accru les perspectives d'une croissance durable à long terme, elles
devraient ralentir la reprise mondiale au cours de la période de
projection. Aux États-Unis, la demande privée remonte mais demeure
inégale.
L'activité économique au Canada évolue
essentiellement comme prévu et est alimentée par les dépenses publiques
et les dépenses de consommation. L'activité dans le secteur du logement
recule de façon notable par rapport aux niveaux élevés qu'elle avait
atteints, ce qui est conforme à l'opinion de la Banque selon laquelle
les mesures de relance ont incité les ménages à devancer leurs dépenses à
la fin de 2009 et au début de 2010. La croissance de l'emploi a repris
mais les investissements des entreprises semblent être freinés par les
incertitudes qui planent à l'échelle internationale et ne se sont pas
encore relevés de la contraction marquée qu'ils ont subie pendant la
récession.
La Banque s'attend à ce que la reprise soit plus graduelle au Canada qu'elle ne l'avait prévu dans le Rapport
d'avril et à ce que le rythme d'expansion de l'économie s'établisse à
3,5 % en 2010, à 2,9 % en 2011 et à 2,2 % en 2012. Cette révision
découle d'une légère détérioration des perspectives concernant la
croissance économique mondiale et d'une progression plus modeste de la
consommation au pays. Selon la Banque, les investissements des
entreprises et les exportations nettes apporteront une contribution
relativement plus importante à la croissance.
L'évolution de l'inflation a été en gros
conforme aux projections de la Banque publiées en avril. Même si
celle-ci estime maintenant que l'économie retournera à son plein
potentiel à la fin de 2011, soit deux trimestres plus tard que prévu en
avril, la dynamique fondamentale de l'inflation n'a guère changé. Tant
l'inflation mesurée par l'IPC global que l'inflation mesurée par
l'indice de référence devraient demeurer près de 2 % tout au long de la
période de projection. La Banque fera abstraction des effets
transitoires sur l'inflation des modifications apportées aux impôts
indirects perçus par les provinces.
À la lumière de tous ces facteurs, la
Banque a décidé de relever le taux cible du financement à un jour pour
le porter à 3/4 %. Cette décision laisse en place un degré de détente
monétaire considérable, compatible avec l'atteinte de la cible
d'inflation de 2 %, compte tenu de l'offre excédentaire importante au
Canada, de la vigueur de la dépense intérieure et de la reprise mondiale
inégale.
Étant donné l'incertitude notable pesant
sur les perspectives, toute nouvelle réduction du degré de détente
monétaire devra être évaluée avec soin, en fonction de l'évolution
économique à l'échelle nationale et internationale.
Note d'information
Le Rapport sur la politique monétaire que la Banque publiera le
22 juillet 2010 contiendra la nouvelle projection pour l'économie et
l'inflation ainsi qu'une analyse des risques connexes. La prochaine date
d'établissement du taux cible du financement à un jour est le
8 septembre 2010.
Source: Banque du Canada
Effectif le 18 mars 2011
Lhonorable
Jim Flaherty, ministre des Finances, et lhonorable Christian Paradis, ministre
des Ressources naturelles, ont annoncé aujourdhui que des rajustements
prudents seraient apportés aux règles sappliquant aux prêts hypothécaires
assurés bénéficiant dune garantie du gouvernement, afin dappuyer la stabilité
à long terme du marché canadien du logement et de soutenir les familles de
travailleurs canadiens qui épargnent grâce à leur propriété résidentielle.
« Le
secteur du logement au Canada est bien réglementé, et cet important avantage
nous a permis déviter les erreurs commises par dautres pays, tout en nous
protégeant des pires conséquences de la récession mondiale, a déclaré le
ministre Flaherty. Les mesures prudentes que nous annonçons aujourdhui
consolident cet avantage en encourageant les familles canadiennes, qui
travaillent très fort, à épargner en investissant dans leur maison et dans
lavenir. »
«
Léconomie demeure la grande priorité de notre gouvernement, a ajouté le
ministre Paradis. Notre gouvernement continuera de prendre les mesures qui
simposent afin dassurer la stabilité et la certitude économique du marché
canadien du logement. »
Les
nouvelles mesures prévoient ce qui suit :
- La période maximale
damortissement des nouveaux prêts hypothécaires assurés garantis par le
gouvernement et dont le ratio prêt-valeur est supérieur à 80 % passera de
35 ans à 30 ans. Cela procurera aux Canadiens une nette réduction du total
des paiements dintérêt sur les prêts hypothécaires. Cela leur permettra
aussi daccroître plus rapidement la valeur nette de leur habitation et
les aidera à rembourser leur prêt hypothécaire avant la retraite.
- Le montant maximal pouvant
être emprunté lors du refinancement dune hypothèque passera de 90 % à 85
% de la valeur de lhabitation. Cela encouragera les propriétaires à
utiliser leur habitation comme mécanisme dépargne et limitera la pratique
consistant à convertir les dettes de consommation en prêts hypothécaires
garantis par les contribuables.
- Le gouvernement cessera
doffrir une garantie dassurance dans le cas des lignes de crédit
garanties par lhabitation, telles que les marges de crédit hypothécaires.
Ainsi, les risques associés aux produits de crédit à la consommation que
lon utilise pour emprunter de largent dont lutilisation nest pas liée
à des achats concernant lhabitation seront gérés par les institutions
financières, et non par les contribuables.
La
surveillance continue du gouvernement en matière de prêt hypothécaire et le
solide régime de surveillance qui sous-tend cette activité, combinés avec
lapproche prudente appliquée par les institutions financières du pays au fil
des ans, ont permis au Canada de maintenir la vigueur et la stabilité de ses
marchés du logement et du crédit hypothécaire.
Les
rajustements au cadre de garantie de lassurance hypothécaire entreront en
vigueur le 18 mars 2011. Lélimination de la garantie dassurance du
gouvernement relativement aux marges de crédit hypothécaires prendra effet le
18 avril 2011.
Source: Ministère des Finances Canada